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A la rencontre de Véronique Baleste, artiste peintre street art à Lugos

Portraits - 09/05/2023
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Véronique Baleste, 54 ans, peint depuis ses 40 ans seulement. Petit syndrome de l’imposteur, elle n’en parlait pas, ni à son entourage, ni dans son village…

Souffrant d’un covid long, elle a eu beaucoup plus de temps pour pratiquer, pour découvrir des techniques nouvelles, et des choses nouvelles dans sa façon de peindre, des intentions nouvelles et des émotions nouvelles. Elle a pris conscience, et c’est même devenu vital, d’être pleinement elle-même et de ne plus se cacher. Elle s’est donc déclarée artiste - auteur en avril 2022. Elle s’est formée au sein des ateliers RCommerce.fr et du collectif “Les Hang'art”, afin de développer les compétences nécessaires pour communiquer sur ses tableaux et son travail. Elle a démarché de nombreuses galeries, et cela a porté ses fruits. Ses œuvres seront visibles cet été dans différentes galeries du Val de l’Eyre et du Bassin d’Arcachon, et dès ce mois de mai à la bibliothèque Aliénor à Belin-Béliet, jusqu’au 17 mai.


Qu’est-ce qui vous a amené à peindre il y a 14 ans ?

“C’est tout simplement un cadeau que l’on m’a fait pour mes 40 ans, un an de cours de peinture, et je suis tombée dedans, comme Obélix dans la marmite… je me suis rendue compte que j’avais des aptitudes pour le dessin, la peinture, que j’ignorais complètement. Je bricolais chez moi, je relookais des meubles ou fabriquais des petites choses, mais jamais de dessin ou de peinture. C’est une amie qui peignait déjà et qui avait deviné avant moi que j’avais ces compétences là… J’ai donc démarré une année d’arts plastiques au Barp et c’est ainsi que tout a commencé. Et là une évidence, quand je peins je ne pense plus à rien.”


Que peignez-vous ? Quel est votre style ?

“Je peins des portraits essentiellement, des humains. J’essaye de transmettre des émotions, ce que je ressens. Je peins des personnes connues pour porter le message que je veux exprimer. L’écrit est toujours présent. C’est une écriture intuitive, je lis beaucoup et je compose beaucoup dans ma tête. Et quand c’est fait je rédige, parfois de manière illisible. Je n’ai pas forcément envie que les gens puissent lire tout ce qui est écrit au fond car je souhaite avant tout susciter un ressenti. Et ça le fait… je vois les gens être émus par ce qu’ils voient dans mes tableaux.”

“J’expose cette année sur le thème de Charlie Chaplin, j’ai choisi un poème qu’il a lu pour ses 70 ans mais dont il n’est pas l’auteur : « Le jour où je me suis aimé pour de vrai ». Les 9 strophes du poème sont présentes dans les œuvres de l’expo. Parfois mes tableaux ne parlent pas forcément aux visiteurs. Mais lorsqu’ils se mettent à lire les strophes qui parlent d’humilité, d’humanité, de générosité, de confiance en soi... ils regardent à nouveau les tableaux et là ça fait sens. ”

“Je réponds également à des commandes. On m’a demandé parfois des tableaux dans des dimensions ou couleurs différentes, sur un thème que j’avais déjà peint. On me demande aussi des tableaux sur des personnes chères, enfants, grand-mère, ou même des animaux de la famille. J’échange avec mes commanditaires, on discute beaucoup. Je pense que mon travail d’instit y est pour beaucoup, l’écoute est nécessaire, je comprends bien ce qu’ils attendent du tableau qu’ils me commandent."